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NoNems

13 février 2012

Nouvelle adresse!

Désormais, mon blog est sur www.nonems.com !

Nouveaux articles à lire ;)

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6 février 2012

Fais pas chaud par ici

gland

En ce moment, il fait froid. Très froid. Voir même très très froid. 
Et je suis  frileux. Très frileux. Voir très... enfin vous aurez compris le propos.

Quand il fait aussi froid on rationnalise chaque sortie et chaque pas que l’on fait dehors.
Rendez-vous pour boire un verre ? Ok, mais on s’assure avant que le bar choisit n’est pas trop éloigné de la station de métro.
Ce n’est pas de la frilosité, c’est de l’instinct de survie.

Il fait tellement froid que j’ai sérieusement envisagé l’utilisation d’un collant sous mon pantalon.
Et si vous me croisez, casque sur les oreilles dans la rue, sachez qu’il y a des chances que je n’écoute pas de musique, mais que je cherche à me couvrir les oreilles. 

Je me sens également devenir militant. Militant pour le réchauffement climatique.
En faisant les calculs et en acceptant un prêt sur plusieurs années, acheter un 4x4 devient acceptable et permettra efficacement d’accélérer le réchauffement inévitablement engagé.
Totalement militant.


Hier, j’ai été forcé de me lancer dans une course contre l’hypothermie : je suis sorti d’une bouche de métro pour rentrer chez moi. Je sais, je suis fou, mais j’aime les défis.
C’est lors de cette croisade pour la vie que je me suis trouvé face (ou pile, je n’ai pas fais attention) avec une pièce d’un euro.
Comme tout bon quidam dans cette situation,  je m’arrête et me retourne, pour être sur que personne n’accourra en se réclamant son propriétaire.
Situation toujours frustrante, véritable montagne russe émotionnelle, dans laquelle on passe de l’état de roi du pétrole à celui de roumain manchot et bossu, détrousseur de touristes, mangeur de rats, artiste accordéoniste.

Personne en vu.

Commençage de l’approche qui consiste en un pliage difficile des genoux qui nous rappelle à quel point notre jean a bien plus froid que nous.
Débutage de l’agrippage de la pièce par ma petite (et douce) mimine. 

Et l’horreur de la situation se dévoile : j’ai des moufles ! (Mickey, certes, mais des moufles quand même)
Saisissage impossible malgré la multiplication des tentatives.

Les larmes auraient pu couler le long de mes joues, si seulement le froid ne les avait pas arrêté dès leur tentative de sortie.

Il fait au minima -10° C.
Tant pis pour la pièce, elle attendra le printemps. 


Instinct de survit je vous dis...

6 janvier 2010

A la croisée des mots

mots

Tous les jours j’emprunte le RER A et j’attrape le quotidien gratos qui traîne à la gare en tentant de me convaincre que la qualité éditoriale et journalistique des gratuits n’est pas si mauvaise et que cela reste une alternative maligne à Le Monde.
Tous les jours je fais durer le 20 Minutes bien plus longtemps que le temps annoncé en couverture et me félicite de l’économie d’échelle quotidienne que je réalise.
Tous les jours, je m’attaque fièrement aux mots fléchés en me glissant dans la peau de l’homme cultivé et lettré que je rêverais d’être.
Et tous les jours, je me rends compte que je suis incapable de remplir correctement une seule de ces foutues cases !

 

Enfin j’exagère un peu. Avec le temps, j’ai acquis une assez bonne connaissance des mots de deux ou trois cases.
Faute de filet ? NET! Ou LET? Non NET! Ou LET….

Je reste cependant persuadé que certains mots ont été inventés pour l’occasion. Qui a déjà appelé un désert de cailloux un REG? « Tiens, j’ai chopé un putain de coup de soleil en traversant un REG l’autre jour » est une phrase que je défie à quiconque de glisser naturellement dans une discussion.
Message de détresse : SOS.

À chaque fois que je fais des mots fléchés dans le métro, je suis persuadé que tous mes compagnons de voyage se focalisent sur moi, que les endormis se réveillent d’un coup et gardent un œil ouvert, juste pour vérifier l’état de ma progression face au casse-tête.
Toi ! L’homme au chapeau, à gauche, à peine caché par la grande femme blonde ! Je sais que tu n’as de yeux que pour moi, alors arrête de faire semblant de lire!
Se déplace en diagonale : FOU.

Alors je me sens honteux. Le stress m’envahit. Surtout ne pas croiser le regard de la vieille dame en face de moi et dont je suis manifestement devenu le centre d’intérêt. Après tout, je me lance un sacré défi : celui de remplir tout un tas de cases avec des mots prêts à s’enchevêtrer littéralement. Je mérite bien des encouragements.
Soulèvement de foule : OLA.

Heureusement j’ai développé mes propres techniques. Labellisées et brevetées, elles me permettent de sauver la face.

Le rajoutage de case.
Qui a dit qu’on devait s’arrêter au nombre de cases pré-défini ? Bien tracé, la différence ne se remarquera pas.
La réponse "humaine".
C’est vrai ça, pourquoi répondrait-on poliment à toutes ces questions ?
Exemple :
Définition : Au bord du trottoir.
Réponse : TOI MEME.
Un conseil pour rester crédible aux yeux du monde et surtout de vos voisins mateurs : non, définitivement non, DANS TON CUL ne peut être une réponse systématique (contrairement à la vraie vie).
L’écriture SMS :
On est au 21ème siècle, vive les nouveaux modes d’écriture !

Ouf, l’honneur est sauf. Je peux poser dignement mon journal, grille remplie, bien apparente et partir la tête haute, laissant mon successeur à ma place de métro admirer le résultat d’un travail bien fait !
Clôture un chapitre : FIN

21 décembre 2009

Je te tiens, tu me tiens

image_je_te_tiens

C’est arrivé alors que je rentrais chez moi, à la sortie du métro.
Une personne, que je ne connais ni d’Eve ni d’Angeli, croit bon d’arrêter sa marche en avant pour… me tenir la porte !

Tenir la porte à un inconnu en voilà une drôle d’idée.
L’être humain est une étrange bestiole. Il peut passer la majeure partie de sa journée à ignorer ses congénères, mais dès qu’il passe une porte, là oui, il doit absolument la retenir pour celui qui le précède sous peine de devenir un infâme salopard égoïste de la jungle urbaine.

D’habitude moi je ne le fais pas. Je fais semblant. Une fois que j’ai passé le cadre et que j’ai marché un bon mètre, je me retourne avec le regard du mec qui « oh mince, désolé j’ai oublié ! », puis tends mon bras, alors qu’il est clair qu’au vu de la distance j’ai autant de chance de retenir le battant que de trouver par terre un pied tranché. Enfin je reprends mon chemin comme si de rien n’était.

Bon, ok, pourquoi pas après tout pour cette fois, un peu de civisme ne me tuera pas.
Mais soudain l’horreur de la situation me frappe voire même me tabasse avec une bonne grosse cuisse de jambon congelée, et croyez-moi pour l’avoir vécu - mais ne me demandez pas dans quelle circonstance - ça fait mal. « Merde, je suis trop loin de la porte ! »

Que faire ?
Accélérer le pas, quitte à rompre ma confortable vitesse de croisière?
Aucun marathonien ne vous le conseillera. Si vous voulez tenir la cadence d’une course longue durée, il est indispensable de maintenir un rythme régulier. Or j’habite à 10 mn de la gare.

Prendre mon temps ?
Il faudra ensuite assumer le statut d’ingrat égocentrique, incapable de sollicitude envers celui qui vous rend service. Il sera important d’éviter tout contact visuel pour ne pas ressentir une honte trop pressante.

Alors que je pèse le pour et le contre de chaque option, j’observe plus en détail l’homme que j’ai en face de moi.
Il n’est plus tout jeune et avec ce froid, il se peut qu’il ne survive pas à la griffe du vent glacial en attendant la délivrance que je lui offrirai.

Ma décision est prise : je pourrais aisément vivre avec un mort sur la conscience. La Sécu s’en portera mieux et cela me fera une histoire sympathique à raconter pour impressionner les demoiselles que je rencontrerai: « Salut ! Tu sais quoi ? Une fois j’ai vu un vieux monsieur mourir de froid en me tenant la porte. À part ça t'as déjà vu un type rouler un nem d’une seule main? »

Pendant que je souris intérieurement, fier de ma nouvelle stratégie de séduction, j’entends mon vieil homme tousser. Encore 2 pas et tu seras mort mon vieux. Est ce qu’on appelle les urgences ou les pompiers pour ce type de drame?

Finalement, mon erreur aura été de croiser son regard. Ne jamais croiser les yeux de la personne que l’on s’apprête à assassiner !
Ah ! Mon grand cœur me perdra, tant pis pour mon nouveau plan d’attaque à la femelle, je sauverai cette pauvre âme généreuse.

Comme tout humain encore trop éloigné du relais à saisir, j’effectue le célèbre petit saut de cabri d’un inesthétisme rare et d’une inefficacité complète, couplé à l’extension, aussi totale qu’exagérée, du bras. Vous remarquerez que cette figure, que ne renierait aucun juge de patinage artistique, loin de vous faire gagner du temps n’a pour seul but que de simuler l’empressement à délivrer l’autre de son fardeau. Alors qu’en fait : on s’en tape !

Ouf ça y’est, je la tiens enfin cette fichu porte.
C’est là que dans un réflexe que je ne m’explique pas, je me retourne, tiens la porte, et attends la personne qui me suit.
Hmmm, je crois que je l’hiver sera difficile…

5 décembre 2009

Un article haut en couleurs

couleur

Coup de gueule du jour :

J'aimerais rappeler aux femmes que nous ne sommes que des hommes et que par conséquent il existe des différences inamovibles entre nous.

Pour nous les hommes, il n'existe que les 7 couleurs de l'arc en ciel (+ le blanc qui n'est pas considéré comme une couleur, mais bon passons les détails).

Allons mesdames, il n'existe aucune autre couleur ! Arrêtons le délire ! Le ciel est bleu, l'herbe verte est verte et mon t-shirt est blanc (quand il est propre).

Le fushia ? C’est rose! Pourquoi allez chercher plus loin?

De même le pourpre est violet, l'azur est un adjectif qui qualifie la Côte, le Parme celui du jambon et le gris anthracite n'existe pas (faut pas me la faire a moi).

J'ai du mal à comprendre comment TOUTES les femmes connaissent ces détails alors que, dans le même temps, aucun homme n'en a conscience.

Que se passe t-il à l'école primaire? Y a t-il un cours secret des couleurs réservé aux petites filles? Serait-ce cela le mystère des femmes du monde entier?

 

École Geneviève de Fontenay, quelque part à Vera Cruz:

La cloche :

- Driiiiiiiiiing, Driiiiiiiiiiing

Les garçons:

- « Ouais c'est super, la récré!! »

Pendant que les garçons sortent, courant et cavalant sottement dans leur grande ignorance après un ballon, totalement aveugles à la vérité qui se déroule.

La maîtresse d’école:

- « Psssst, pssssst, les filles! Non sortez pas! Venez vite par là!! Vous avez le cours secret sur les couleurs. Faut pas que les garçons vous voient! Attends Armand toi tu peux venir, je t’ai vu jouer avec les poupées et regarder sous le pantalon des G.I Joe. »


Est-ce cela votre truc les filles? Des cours supplémentaires pendant l’enfance?

Il y a aussi des couleurs que je qualifierais d’idiotes, mais trop occupés à feuilleter vos magazines piiiipoles, vous ne le remarquez même pas.

La couleur taupe? Soyons honnêtes, qui parmi vous à déjà vu une taupe en vrai? Qui peut me jurer, qu’effectivement une taupe a réellement cette couleur?
Peut-être qu’un jour, lorsque je croiserai le chemin d’une taupe, je me dirai : « Tiens ! Une taupe ! C’est drôle ça à la même couleur que le papier peint de ma salle de bain. »

Bref, mesdames, mesdemoiselles, la prochaine fois que, munies de notre infinie bonté, nous vous accompagnerons dans les boutiques: ne nous demandez plus notre avis sur ces couleurs qui n'existent pas.

P.S: je précise que cet article a été écrit avant ma brillante carrière en agence de communication. Depuis j'ai bien évidemment changé d'avis... ;)

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22 novembre 2009

La technique du Crabe

Une amie à moi, Appelons la la Fille au Yaourt, a été invitée par un prétendant, chanteur à ses heures perdues, à l’un de ses concerts dans un bar branché de Paris.

Ne voulant pas affronter le beau mâle en tête à tête, elle m’a proposé de l’accompagner. Vu que je ne refuse jamais une soirée où je pourrai tour à tour, écouter, admirer puis moquer, voir huer, une graine de talent, j'acceptais sans rechigner. 

Nous voilà donc en ce lieu composé de canapés et de lumières tamisées où j’ai pu observer une intéressante technique d’approche indirecte du beau gosse, qui à défaut d’être efficace a au moins le mérite d’exister (quoique…).

Comment réaliser la Technique du Crabe sois-même:

Le Crabe est un animal qui fait partie de la famille des crustacés. Ce sont des animaux invertébrés dont il existe une dizaine d’espèces différentes. Le crabe marche de côté, mais cela ne le ralentit pas, bien pas au contraire.

Pour réaliser cette manœuvre, vous aurez besoin d’un public acquis à votre cause.
Si vous n’avez pas la possibilité d’organiser votre propre concert dans un endroit branchouille (pfff bande de loosers !), vous pourrez aussi utiliser cette approche lors une soirée dont vous serez l’hôte.

Veillez aussi à vous assurer de ne pas trop boire car la Technique du Crabe vous demandera sens de l’orientation, capacité de repérage spatio-temporel et sens de l’anticipation du vomi face à la demoiselle visée (cette dernière remarque vaut pour toutes les techniques de séduction, exceptée la fameuse technique du « Hey t’a vu comme je mange 5 fruits et légumes par jour ? » que je vous détaillerai une autre fois ).

C’est bon, vous y êtes ?

Pour réaliser la technique du crabe:
1.    Partez du point le plus opposé à votre cible.
2.    Traversez la salle sans jamais perdre de vue votre victime, pardon votre cible.
3.    Ne jamaiiiiis prendre le chemin le plus direct. C’est là que repose la clé de cette technique du Crabe.
4.    Préférez aborder le groupe d’amis  situé à votre gauche. Faites semblant de leur parler et essayez de les écouter faussement vous complimenter malgré votre performance pitoyable.
5.    Enchaînez avec le groupe d’amis vous guettant, totalement sur votre droite cette fois, soit à votre opposé.
6.    Continuez de zigzaguer tel le crabe sur la plage entre vos amis de droite et de gauche. Cette technique est aussi appelée la technique Eric Besson.

À ce stade, vous vous rapprocherez aussi discrètement que sûrement de votre cible en lui indiquant implicitement que VOUS êtes la star de la soirée, et que VOUS daignez enfin lui adresser la parole malgré la foule de petites demoiselles juives qui tentent de vous arracher votre queue-de-cheval mise de travers.

Cette méthode semble dénuée de défaut.
Méfiez-vous d’une seule chose : l’ami situé à ses côtés qui aura décrypté et mis à nu votre stratagème en la ridiculisant et en la comparant à la démarche d’un crustacé marin.

Parfait

NON_direct

Non_courbe

19 novembre 2009

Sachet ce que vous voulez

banniere_pain

Voilà, c’est arrivé.
Pour la première fois de ma vie, j’ai acheté une baguette en sachet dans un hypermarché (et quand je dis baguette, je parle bien de la baguette française. Du pain quoi. Je vois déjà les bonnes blagues entre les chinois et les baguettes et les intéressés se reconnaîtront !)

Loin d’être snob dans la vie, je n’ai même pas les moyens de l’être.
Mais si je devais désigner un trait de caractère chez moi qui me rapprocherait de la snobittude, ça serait celui-là : j’ai toujours, et ce malgré moi, dédaigné et regardé de haut les gens qui achetaient leur pain à l’hyper.

Je me disais, « Pfff regarde le celui-là, même pas assez de savoir-vivre pour acheter une vraie baguette dans une vraie boulangerie. ».
Si c’était une vieille dame ? Tu peux mourir pour que je te laisse passer dans la file d’attente !
Une personne venant visiblement d’un autre pays? Hey! Toi là! La France, tu l’aimes ou tu la quittes !
Jamais on ne m’y prendra à acheter ma baguette ici, plutôt acheter du pain de mie.

Et pourtant je n’ai rien contre les marques distributeur par exemple.
Faudrait être débile pour acheter plus cher.
Je n’ai rien non plus contre les bonnes grosses promotions.
Faudrait être débile pour acheter moins.
Il y a juste cette foutue baguette en (mauvais) sachet qui décidément ne me revenait pas (dans mon assiette, ahah).

Comment j’en suis arrivé là? Une simple histoire de poulet.

Ce soir, je n’ai pas pu résister à une aussi soudaine qu’irrésistible envie de poulet rôti. Ni une, ni deux, ni trois - zéro, j’ai foncé à l’Auchan du coin.
Telle une femme dont le ventre serait rempli de foetus, résister à mes besoins culinaires farfelus n’a jamais été dans mes cordes, d’ailleurs je suis certain que je ferai un excellent mari à femme enceinte.
En admettant qu’un jour, je trouvasse enfin chaussure à mon pied, lorsque cette hypothétique femme, encore plus hypothétiquement enceinte, me réveillera au beau milieu de la nuit pour me dire : « chéri, j’ai envie de fraise », je me lèverai d’un bond en criant : « Mais ouaaaaaaaais, t’a raison ! Et je vais chopper de la chantilly en passant. » Et je serai parti en quête du Graal avant même d’avoir fini ma phrase.
Je ne dis jamais non à de bonnes idées bouffes.

Le poulet rôti excelle lorsqu’il est accompagné de pain. Or, il était déjà 20h30. Donc boulangerie fermée, donc pain en sachet en dernier recours. Je vous la fais courte pour une fois, vous avez compris la situation in fine.

N’empêche, manquerait plus que ma baguette soit bonne à ce prix-là. Une telle découverte viendrait détruire toutes mes idées préconçues et les fondements même de mon savoir mal-vivre.
Et merde, elle est bonne…

19 novembre 2009

Plus tard je serais…

plus_tard_je

Je crois qu’on ne choisit sa carrière dans la vie.
C’est même sûr, on n’a pas le choix.

Les métiers qu’on choisit sont déterminés dès la naissance par le prénom que l’on porte. (voir même le nom mais ça, c’est un autre débat).

Alors bien sûr, vous allez me dire, que c’est complètement idiot et qu’on ne choisit pas son métier de cette matière, le libre-arbitre, les êtres humains c’est trop fort, blablabla.
Et je répondrai : QUE DALLE!
Enfin je ne suis pas idiot non plus. Le prénom ne choisit pas votre futur métier. Mais le secteur d’activité ! Ça c’est sûr.

J’ai la chance - enfin la chance, façon de parler - d’avoir de nombreux amis dans la comédie et le cinéma (comédiens, réalisateurs, metteurs en scène et même un métier qui s’appelle script, qui consiste à se tenir à côté du réalisateur ; il faut absoooooolument avoir un petit cahier ouvert, toujours prêt à l’emploi pour noter des trucs, que même qu’il faut faire des études pour devenir script et que t’es même – parfois - payé pour faire ça. Bref, je m’égare).

Ce domaine artistique, regorge d’une foultitude (tiens ! Selon Word il existe vraiment ce mot, moi qui pensais qu’il était inventé par la populasse) de prénoms jamais croisés nuls part ailleurs.
Armand, Boris, André (à moins de 50 ans, faut le faire), Ernestine, Gauthier, même un Jean Hugues ! Bordel, dans quel vrai monde on croise des Jean-Hugues? Comment pendant 9 mois, un homme et une femme, deux êtres à priori pensant, peuvent-ils s’extasier à l’idée d’emmener un petit Jean-Hugues se promener. Supporter les cris et les pleurs d’un nain, c’est déjà assez pénible, alors quand il s’appelle Jean Hugues... Ceux-là, ils avaient sûrement déjà préparé une place dans leur congélo.

La seule raison qu’ils eussent de l’appeler Jean Hugues ? Ils savaient.
Ils voulaient prédestiner leur enfant à une carrière artistique certaine, à défaut de lui offrir une enfance heureuse.

Encore pire, j’ai croisé (bon ok, j’ai vu dans les amis Facebook d’une copine) un certain Pier Val. Lui il n’y a pas à tortiller du cul, il n’avait pas le choix.
À un moment, de sa vie, comme tout gamin normalement constitué, il a sans aucun doute voulu devenir pompier ou policier histoire de s’intégrer à la jeunesse de son pays. Ou gynécologue, pour assouvir un fantasme d’ado.
Tentative futile de passer inaperçu, rapidement noyée à la source par ses parents.
« Tu crois qu’on t’a appelé Pier Val pour que tu fasses un métier utile ?? »
Et Pier Val devint réalisateur. Faut le comprendre le pauvre. Pas le choix !

Tout est décidé à l’avance!
Ça doit être pour ça que je ne trouve jamais de job correct.
Yu-yan. Personne n’avait prévu ce prénom-là…

19 novembre 2009

Un samedi après midi comme un autre

myst_re

Samedi après midi, ma mère débarque, aussi fière d’elle que consciente de l’importance de sa découverte.

Encore secoué et à peine remis de ma nuit précédente passé à ne rien faire, je l’écoute me faire l’éloge de sa dernière trouvaille, d’une oreille distraite et concentré autant que faire se peut à surfer sur Lequipe.fr.

(Ceci est une traduction approximative du français encore plus approximatif de ma mère, totalement dénué de la lettre R et de logique grammaticale)

- " J’ai trouvé quelque chose de très pratique, ça peut te dépanner n’importe où. Du coup j’en ai acheté pour toi et ton père. »
- " Cool, tu m’as acheté un sabre laser ? "

Pendant que j’observe ma mère se questionner intérieurement sur le bien fondé et le sens caché de ma réponse, je note mentalement que, décidément, je ne devrais plus jamais faire ce genre de vannes d’ado attardé à ma mère. Voire, à aucun être pensant et possédant plus de 2 neurones. Et tant qu’à faire je devrais faire des phrases plus courtes.

- " Ne te moque pas ! Tu vas voir, il faut TOUJOURS en avoir sur toi, on sait pas ce qui peut arriver, et tu seras content d’en avoir "

Je refrène difficilement mon envie de rétorquer qu’un sabre laser permet aussi bien de découper en morceau les vilains qu’un bon canard laqué et qu’en plus il peut servir efficacement de lampe torche.
Accroché à la ceinture, le sabre laser conférera un look d’une originalité unique à celui qui le porte pendant que son doux ronron égayera vos soirées les plus mal embarquées.
Ah! Ma mère ne me comprendra t-elle donc jamais ?

Il faut l’avouer tout de même, je commence à être sérieusement intrigué.
Un truc génial vient de sortir et m’aurait donc échappé ? Mince ! Moi qui pensais que la veille technologique n’avait plus de secret pour moi, je me fais dépasser par ma propre môman. Oui, oui, celle qui ne sait toujours pas ouvrir un SMS et qui a envoyé son premier Email cette année.

Cette pensé m’aura traversé l’esprit une bonne centaine de dixièmes de secondes, le temps que ma mère dépose sur mon bureau un mini gel antibactérien pour se laver les mains…

- « Ah. Merci... »

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